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LE STRESS

Le stress, quand il provoque burnout, maladie et touche à la fertilité

Le stress est la cause de tant de maux de notre société. Il provoque des réactions physiques, changements, de la souffrance, des maladies et des troubles hormonaux. Il provoque aussi du positif comme la résilience, de belles histoires, des changements de vie et la découverte de ressources. Mais faut-il vraiment en arriver jusque là pour trouver l’équilibre et vivre la vie qui nous va?

Sur le long chemin parcouru vers la guérison de l’endométriose et à la rencontre de celle que je suis, j’ai pu expérimenter mon rapport mental et physique au stress.  J’ai pu apprendre beaucoup tant en coaching que dans mes formations d’enseignante de yoga  ou lectures de développement personnel.

Aujourd’hui, alors que je suis à nouveau confrontée au stress, j’ai envie de vous partager un peu plus autour de ce sujet. J’ai surtout envie de vous amener des solutions qui vous aideront à baisser votre niveau de stress. Ces solutions consistent à réguler vos hormones et apaiser votre système nerveux. En prenant soin de vos reins et vos surrénales (ces glandes qui sécrètent du cortisol, hormone plus connue sous le nom de stress) vous pourrez vous recharger lorsque vous êtes dans une période qui vous vide de votre énergie.

Ces périodes peuvent être d’origine variées :

  • surmenage au travail
  • burnout
  • une séparation ou divorce
  • déménagement
  • licenciement
  • trauma
  • maladie
  • parcours pma
  • catastrophe naturelle
  • épuisement après l’accouchement

Stress comme ça fonctionne

Le stress a du bon car il nous permet de nous protéger, dépasser, d’aller plus loin, de réagir, de survivre.

Si l’on revient à sa source naturelle, la réaction de stress est saine : en anglais on l’appelle « fight or flight » (lutte ou fuis) à ces réactions, les thérapeutes en ont maintenant ajouté une : « freeze », c’est à dire rester figé, paralysé. La réaction « freeze » survient toutefois quand le cortisol se décharge de manière intense et lié au mental provoque un court-circuit qui empêche toute réaction.

Cette réaction « fight or flight » est nécessaire à notre espèce quand elle nous permet de survivre.

Un exemple concret

Un exemple parfait que j’ai vécu à Bali : un tremblement de terre. Assise dans un restaurant avec une amie, mon corps perçoit les premiers tremblements, le stress monte et l’information est transmise au cerveau, puis lorsque mon corps sent l’intensité, plus de cerveau qui soit, les jambes prennent le relais. Tout le monde court. Cela arrive deux fois. Et cela m’arrive encore deux fois les nuits suivantes. Ce qui est intéressant dans cet exemple c’est que j’ai vécu plusieurs tremblements de terre et répliques et que sur les centaines de secousses ressenties, seules 4 m’ont fait sortir. Le corps sait quand il est nécessaire de fuir.

A ce stress nécessaire qui nous protège s’ajoute maintenant notre cher cerveau qui analyse ce qui se passe (puis également notre mental qui se fait des films mais là c’est une autre histoire et on y reviendra) et donne également des informations qui bien que très utiles contribuent à nous maintenir dans un état de stress. Dans l’exemple que je vous donne cela se traduit par : faire son sac pour être prête à partir et gagner quelques secondes au cas où, s’asseoir proche de la sortie, rester au rez de chaussée, bref… éviter les risques. Là encore c’est plutôt sain et ce n’est pas de l’ordre du mental qui fait son drama… mais… c’est du stress. Et le corps le vit et le ressens.

Comment notre corps réagit au stress?

A chaque gros stress ressenti, le corps se contracte et réagit pour nous mettre en sécurité. Les organes agissent à cette fin : le coeur, les poumons, le cerveau mais aussi les muscles; tout ce qui nous sert à lutter ou fuir, à survivre. Quand cela se passe et que le stress est intense, les autres organes cessent de fonctionner afin que l’énergie bénéficie aux plus utiles. Et donc, les systèmes digestifs, éliminatoires et reproducteurs se mettent en pause.

Je fais une parenthèse là car je sais que cela intéresse beaucoup d’entre vous.

Votre système reproducteur peut se mettre en pause pour vous protéger!

Stress et fertilité

Pourquoi? Car de tout temps, lorsqu’on est en mode survie notre corps utilise l’énergie et les apports qu’on lui donne pour ce qui est important et continuer à fonctionner. Alors faire un bébé dans ce contexte ce n’est vraiment pas sa priorité et c’est si compréhensible.

Cela arrive brusquement lors de gros chocs mais cela peut aussi s’installer avec le temps lors de périodes de stress et de lutte prolongées tout comme lorsque le corps est épuisé et n’en peux plus. L’énergie est alors utilisée pour pour parer au plus « pressé » et le plus pressé même ci c’est ta priorité et celle de ton mental, c’est ta survie et le fonctionnement de tes organes et non pas de mettre au monde un bébé.

Le parcours PMA malheureusement est stressant. Il est presque impossible de ne pas le vivre en stressant le corps tant l’enjeu et grand mais tant aussi l’atteinte physique est importante. Piqûres, interventions, stress par rapport au résultat, à votre emploi du temps en lien avec les multiples rendez-vous et le travail. Si vous vivez cela appliquer au maximum les conseils qui vont suivre pour vous aider à équilibrer ce stress bien normal.

A chaque stress, qu’il soit intense ou léger, le corps se contracte et ces micros contractions créent des blocages au niveau de l’énergie qui circule. A petite dose, on gère, mais à force, ces micros contractions agissent sur notre circulation et sur nos tissus pour s’y inscrire et au fil du temps créer des maladies.

 

Expérience personnelle suite aux tremblements de terre

Pourquoi je fais cet article maintenant? Car ces derniers jours je réagis d’une manière que ne connais malheureusement que trop bien après avoir vécu un stress intense. Les deux nuits suivants le tremblement de terre je ne m’endormais qu’au petit matin, mon coeur battait très fort et tout mon corps respirait l’insécurité, prêt à courir.

Depuis cela va mieux, même si je m’endors encore 3 heures plus tard que d’habitude et que je suis donc fatiguée. A la fatigue s’ajouter l’hypersensibilité. Je suis plus irritable, plus sensible, plus léthargique. Les bruits et la foule m’insupportent tout comme toutes stimulations.

Avant de réagir avec les techniques que j’ai apprises mes réflexes étaient scroller mon téléphone des heures avant de m’endormir, discuter avec les copines en live ou en ligne, m’évader en regardant des vidéos en me remettant à fond dans mes projets et vadrouillant à droite à gauche.

S’arrêter pour écouter

Puis je me suis posée et écoutée, j’ai eu envie de profiter de cette expérience pour rencontrer ce stress, ces peurs, ce qui se passait en moi. Ne pas tourner la page brusquement et avec plein de distractions mais plutôt prendre ce temps pour encore une fois grandir. Alors que je vous écris c’est le deuxième jour que je passe seule. Je prends mon temps, et j’ai une chance inouïe d’être dans un lieu qui me permet de prendre soin de moi à 100% et surtout sans trop de frais car je suis consciente là d’avoir accès au luxe pour me « soigner » ou « prendre soin de moi ».

Au programme donc, repas copieux, douceur, yoga nidra, yin, massages, cocooning. J’écris beaucoup, juste pour moi et aujourd’hui cet article. Je me coupe un peu des réseaux sociaux et communique moins avec vous en privé ou dans mes réponses car c’est encore trop pour moi. Hier j’ai eu un long téléphone avec une des mes meilleurs amies en Suisse; je me relie à moi, à ma vraie vie, à ce qui me sécurise.

J’ai aussi la chance ici d’avoir des amies qui traversent cette période avec conscience également et comprennent mon retrait, m’y encourageant même. La chance de réaliser que tous ceux que je connais me disent la même chose « self care ».

 

Stress : nos mécanismes de protection

Et puis avant de venir au choses sérieuses, j’ai surtout eu envie de faire cet article car mes difficultés à m’endormir, ce stress et cette hypersensibilité m’ont fait me rappeler que cela c’était du déjà-vu.

Quand? lors de ma dernière sérieuse rupture, lors d’une crise au travail il y a quelques années et surtout à chacune de mes opérations.

Le corps qui parle, le coeur qui bat, la douleur qui monte, ce sentiment d’insécurité, que tout peut basculer, que tout a changé et va changé.

Et ce réflexe, s’accrocher à son téléphone, aux autres, à la vie qui continue autour de soi, rester dans les stimulations car aller au fond de cette souffrance et des ces peurs, ça fait peur, très peur.

Plonger dans la peur

J’aie envie de te dire de profiter de ce moment ou tu te sens misérable, tout(e) petit(e), fragile. Profite de ces moments ou tu as la tête, le corps dans le caca, ou tu ne sais pas comment ça finira même si au fond de toi tu sais que ça ira.

Va au fond de toi, reste seul(e), pleure, crie, écris, danse. Et chouchoute toi car toi seul (e) sait comment le faire de la meilleure manière. Et tu sais quoi, c’est si bon après!!!

Je te dis pas qu’après il fait beau toujours et qu’on marche sur des nuages à vie, parce que ce truc là il reviendra, toujours, mais à chaque fois tu le vivras avec plus de douceur, de compréhension et d’amour pour toi et pour ton corps et ça c’est si précieux car c’est là que la magie arrive!

Stress, comment l’atténuer

Ces trucs là sont précieux quand non seulement tu as vécu ou vis beaucoup de stress mais aussi quand ton corps a dit stop et que tu te reconstruit doucement, gentiment.

Alimentation

Manger chaud, bio, bon. Des aliments qui nourrissent et qui sont faciles à digérer à fin que le corps puisse se reposer.

Dans des périodes comme celles-ci, évite aussi les diètes, détox, régimes et monodiètes. Ton corps a besoin de soutien et non de restriction.

Mes recettes préférées pour prendre soin de mon système nerveux : le kitcheree (mélange de riz, lentilles et épices indien) et le bone broth (bouillon d’os)

Recette du bone broth : https://en-douceur.com/et-si-tu-essayais-le-bouillon-dos/

Evite absolument tous les excitants : café, thé, écrans le matin au réveil et le soir au coucher au minimum), musique trop forte, trop de stimulations (tv, sorties, etc…)

Evite le sucre (et ça c’est dur car le corps va t’en réclamer car souvent on lie le sucre avec réconfort) mais le sucre augmente le taux de cortisol et le cortisol c’est : l’hormone du stress.

Aménage toi des temps seul(e), c’est le temps d’oser dire non aux amis et aux sorties mais aussi d’oser demander de l’aide si tu en as besoin.

Savoir bien s’entourer

Mais c’est aussi le temps de t’entourer des amis et de la famille qui te soutient et te font du bien. Tu sais ceux avec qui tu n’as pas besoin de parler, ceux avec qui tu peux être toi. Tu as le droit de leur dire que tu es crevée que tu n’en peux plus, que tu apprécierais un moment en leur compagnie mais que tu préférerais qu’ils se déplacent eux et aussi qu’ils amènent le dîner ou le goûter (oui oui ose, tu verras en général les gens que tu aimes seront là avec justesse quand tu seras également juste et clair (e) avec qui tu es et tes besoins du moment).

Fais ce qui te fais sourire et rire. Vois ceux qui te font sourire et rire. Car là on essaie de diminuer le cortisol, hormone du stress et un bon moyen c’est d’amener la sérotonine ou hormone du plaisir à mettre un peu de balance dans tout ça alors celle là on essaie de l’amener à nouveau dans sa vie. Films drôles, séries légères, romans rigolos, tu as le droit d’arrêter les documentaires et livres de développement personnel pour un temps si ils te fatiguent tu auras tout ton temps pour analyser tout cela plus tard.

Médite si c’est dans ta pratique et si ça ne l’est pas tu trouveras plein de conseils partout pour commencer car la médiation est un merveilleux outils pour calmer le mental.

Dormir

Dors!!!! Dors un maximum. Si tu as du mal à t’endormir le soir, prépare le terrain, lâche ton téléphone et met le en mode avion déjà deux heures avant de te coucher, boit une tisane lit un bon livre ou regarde un film qui te fais du bien et te fais sourire! Evite les bains et douches chaudes le soir car ils «réveillent le corps », le top c’est de te prendre un bain chaud aux sels d’epsom le matin ou en début d’après-midi).

Compléments alimentaire

Il peut être bien aussi de faire un petit bilan sanguin chez le médecin pour être sûr que tu n’es pas carencé (vitamine B, magnésium, Vitamine D, fer peuvent avoir un impact également sur ton bien-être). Tu peux te complémenter avec de l’ashwaghanda qui est une merveille en cas de stress.

Stress et yoga

Le yoga te permet de revenir à toi et à ton corps, dans ton corps entre autres merveilles (promis j’en reparlerais bientôt de ces merveilles). Si tu es dans un état de stress ou surmenage avancé, je te conseillerais de stopper les yoga plus yang et d’amener de la douceur dans ta pratique.

Le Yin Yoga devient si populaire, car un de ses principes, c’est qu’en restant dans une certaine position sans engager les muscles pendant un temps prolongé, on agit sur les méridiens (circuits d’énergie) permettant à l’énergie une meilleure circulation mais on a aussi accès aux tissus et fascias qui stockent les émotions et stressent ressentis. Le Yin est donc un bon moyen de libérer le stress. Stress et émotions non partagées ou rencontrée qui en général se cristallisent au niveau des hanches.

Yoga Nidra

Une autre manière de « gérer » (je n’aime pas ce mot, je dirais plus rencontrer et accueillir) le stress peut être le Yoga Nidra.

Selon Wikipedia, le yoga nidra est une technique visant à améliorer la qualité du sommeil, d’élargie sa conscience et d’accéder à des potentialités latentes. Pratiqué allongé et sans mouvement, le yoga nidra se base sur des exercices de rotation de l’esprit dans le corps, des respirations et visualisations. Il induit un état de relaxation profond. Cette technique utilise des représentations reprises par la sophrologie. Bon et puis 45 minutes de yoga nidra égaleraient 1 à 2 cycles de sommeil complet alors on s’installe confortablement et on ferme les yeux!

La posture de yoga anti-stress

Pour terminer, un petit cadeau, une posture de yoga que je te conseille de faire tous les matins pendant une période. Cette posture agit sur le méridien du rein qui est particulièrement touché et qui gère les peurs, le stress et l’énergie vitale dans le corps. Elle permet également un massage des reins qui eux stockent notre énergie. Alors cette posture, le sphinx, c’est comme prendre le chargeur de ton ordi et le brancher alors qu’il est presque à plat! 5 minutes minimum et jusqu’à 30 (oui oui 30mn) l’occasion de rester là, avec soi, sans bouger et de regarder, juste regarder ce qui se passe, quelles émotions montent, accueillir et rester…

 

Peggy Favez

Author Peggy Favez

Coach santé féminine - Blogueuse - Autrice "Endométriose un Chemin vers l'équilibre" J'accompagne les femmes à se sentir mieux dans leur corps & retrouver la santé pour une vie en douceur

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Join the discussion 5 Comments

  • Sarah dit :

    Merci pour toute cette sincérité. En cas de forte émotion, je passe généralement prendre un café, boisson chaude quelque part pour ne pas rentrer à la maison avec des émotions négatives. Et à la maison, je commence par m’allonger par terre et pleurer si je veux et je continue sur une mini séance de yoga. Et généralement je suis plus apaisée après ça. Puis je m’autorise 7 jours de pause ( un peu comme le temps du deuil chez les juifs) ou je participe moins au monde …
    il doit y avait d’autres choses mais ça c’est mon petit rituel à moi
    Je t’envoie beaucoup de courage, de force et de hug 🙂
    Sarah

  • Céline dit :

    Merci pour ton partage à coeur ouvert, il permet de se recentrer sur l’essentiel et surtout de s’écouter. Merci 🙏🏼

  • Sara Sarkazein dit :

    Un des passage de ton article m’a tiré une larme.
    « pourquoi je fais cet article » à « bon elle arrête son blabla »

    C’est le passage qui m’a le plus touché personnellement. ça m’a entraîné dans ma propre fuite quotidienne du sommeil. Cette peur lancinante d’aller dormir. Mais pourquoi ? Je n’ai jamais compris cette angoisse, qui est beaucoup moins violente qu’avant certes, mais qui est toujours bien bien présente.

    Plus jeune j’avais l’habitude de me coucher et de ne pas dormir avant des heures. Souvent je finissais par pleurer soit d’épuisement (énervement/frustration à force de vouloir dormir) soit de tristesse. Je me souviens cette angoisse physique qui s’installait dans mon ventre et montait dans ma poitrine et ma gorge. Je me souviens comme-ci c’était hier déjà cette même sensation était là à mes 8-9 ans et même probablement encore plus tôt. Ma mère me dit toujours que je n’ai pas fait mes nuits avant mes 3 ans. Il y avait déjà un soucis de dodo tout bébé. Je cherche toujours à comprendre d’où ça vient mais je n’ai jamais compris. J’ai suspecté de nombreuses choses mais n’est jamais réussie à trouver une vraie piste solide.

    En tout cas, merci. Merci de me replonger dans ce sujet si complexe dans mon quotidien. ça m’a fait prendre conscience que je devais cesser de fuir mes émotions du soir (et celles du matin qui sont ponctuelles aussi). Je vais tenter des choses et on verra bien ce qui arrivera.

    • Peggy Favez dit :

      Oh Sarah ton message n’apparaît que maintenant je suis désolée de te répondre des mois plus tard!!!! Touchée même très touchée par tes mots qui me rappellent mes nuits d’hôpital, de convalescence, de tremblements de terre.. alors je n’ose imaginer quand c’est quotidien pendant des années. J’ai un message qui me vient pour toi.. quelque chose à creuser du côté karmique, ancienne vie ou alors mémoires transgénérationnelles? Je t’embrasse fort

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